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Web3, crypto, blockchain : de quoi s’agit-il ?

Le Web3

Ce qu’on appelle “Web3”, c’est un ensemble de techniques qui visent à rendre le web plus vérifiable et plus sûr. Il est question de s’émanciper progressivement des intermédiaires, de reprendre le contrôle sur nos données, sur notre identité et sur nos échanges en ligne que l’on souhaite libres, directs et sécurisés.

La crypto

Demander à quoi sert la crypto revient à demander à quoi sert l’argent. Qu’on le veuille ou non, le Bitoin (BTC) ou l’Ether (ETH) sont des monnaies complémentaires qui existent et qui s’échangent très facilement contre ce qu’on appelle les monnaies “fiat”, c’est-à-dire les monnaies officielles comme le Dollar ou l’Euro. L’ETH est la monnaie native d’Ethereum. Son modèle de création monétaire est aussi intéressant que méconnu : toutes les 15 secondes une certaine quantité d’ETH est créée pendant qu’une quantité légèrement supérieure est détruite, c’est ce qui fait qu’il y a chaque jour un peu moins d’ETH en circulation et c’est pour ça qu’on qualifie parfois l’ETH de “ultra-sound money”, une monnaie “ultra sonnante et trébuchante”.

Considérer la crypto uniquement sous l’angle de l’investissement est une erreur. Il ne tient qu’à nous de nous approprier ces techniques très accessibles et open source. L’argent est maintenant programmable, donc programmons-le ! C’est quelque chose de nouveau qu’on ne pouvait pas faire avant 2015. Les cryptos sont une alternative à notre système monétaire et financier mais pas seulement : elles permettent également de faire du vote de façon transparente et sécurisée, ce qui pourrait permettre d’améliorer la coopération entre les gens.

La blockchain

On n’a pas spécialement besoin de comprendre comment fonctionne Internet pour l’utiliser, eh bien la blockchain c’est pareil ! Voici comment ça fonctionne en quelques mots. Chaque bloc contient l’empreinte numérique du bloc précédent pour former une chaîne : la blockchain. Ces blocs contiennent des transactions. Par exemple “Francis envoie 10 unités à Alice” est une transaction. On ne peut pas modifier ou supprimer ces données. Elles sont toutes accessibles grâce à ce qu’on appelle un explorer, comme par exemple Etherscan.

Ce livre de compte géant est maintenu par des validateurs qui ont mis en jeu une caution : s’ils se comportent différemment de ce qui est défini par l’algo de consensus, leur caution saute. À l’inverse quand ils valident un bloc, ils touchent une récompense en ETH, la monnaie native d’Ethereum. N’importe qui peut être validateur, il suffit d’avoir un DappNode à la maison.

Ethereum permet de déployer ce qu’on appelle des smart contracts. Ce sont simplement des programmes qui définissent la logique de telle ou telle appli. Les applis Web3 ont une partie on-chain, c’est-à-dire une partie sur la blockchain sous la forme de smart contract, et une interface qui permet d’interagir avec.

Un wallet

Pour utiliser une appli Web3 ou pour simplement accepter la crypto comme moyen de paiement, vous pouvez installer ce qu’on appelle un wallet. Le plus populaire reste MetaMask mais il existe plus de 300 wallets différents. Une fois que vous l’avez sécurisé, vous pouvez partager votre adresse Ethereum un peu de la même façon qu’on partage une adresse email ; sauf que les gens peuvent vous envoyer de la valeur, c’est-à-dire de l’argent, et pas seulement de l’information.

Accepter la crypto

La première façon de se procurer de la crypto c’est de l’accepter dans ses échanges. Pour accepter les dons en crypto en tant qu’association par exemple, vous pouvez (1) demander au trésorier de créer et sécuriser une adresse Ethereum, et (2) publier cette adresse sur votre site internet ou compte officiel de réseau sociaux pour que les éventuels donateurs puissent vérifier qu’il s’agit bien de votre adresse.

Ensuite vous pouvez convertir ces dons en euros via ce qu’on appelle un exchange, ou bien les convertir en stablecoins, par exemple en DAI dont une unité vaut un dollar.

© 2024 Julien Béranger